Le PNJ apparait. Il tient une souris en main et puis il me la donne. Si le pnj invoque un pnj, c'est une invocaception vous croyez ? Enfin, je garde cette souris en main, bien précieusement et je l'écoute lire son parcho. Je crois que mon pnj est un peu nul, il a besoin d'une antisèche et puis il s'endort directement. Narcoleptique le papy. Ou alors il est malformé parce que je suis encore débutant dans la compétence invocation de pnj. Quoi qu'il en soit, je vais pas cracher sur une quête ! Grand dieu non.

"Waow, c'est plutôt impressionnant. Bon les gobs, regardez moi. Pas manger le monsieur PNJ d'accord ? Je sais que d'habitude les pnj j'y fais pas gaffe, mais lui c'est différent. C'est une QUETE ! OUI une QUE-QUETE hum. Bref SURVEILLEZ-LE ! Il doit rien lui arriver. Sur-ce, j'ai une souris à suivre."

Une souris verte, qui courait dans l'herbe... La souris s'échappe de ma main et me guide. Elle m'attends de temps à autre bien que, pour être franc, je suis nettement plus rapide qu'elle. Elle est un peu courte sur patte donc je n'ai pas trop de mal à la suivre, sauf exception faite de quand elle traverse une plante d'hautes herbes. Heureusement, elle fait un petit bruit pour que je puisse la repérer malgré tout. Elle court sur les rochers, dans des forêts et toujours je la suis tant bien que mal, évitant tous les obstacles qui se dressent sur mon chemin et non sur le sien.

Finalement elle arrive à un puit et saute dedans. J'entends un plouf. Hum. Je me penche Je vois une large étendue d'eau. Je cherche autours de moi pour une corde, mais je n'en trouve pas. Fichtre, c'est pourtant un objet must-have dans la panoplie du parfait aventurier. Je soupire.

"Tant va la cruche à l'eau... BANZAI !"

Je saute à mon tour. J'aime pas trop la sensation de vide. Chute. Et puis le contact avec l'eau glacée. Le réflexe d'ouvrir la bouche. NON MAUVAISE IDEE. L'eau qui s'engouffre dans mes poumons. La panique qui me prend. Je remonte à la surface aussi rapidement que je peux. Je respire. Je tousse. Je sais pas comment je fais, mais je fais un mélange des deux. Et j'observe autours de moi. J'aperçois une île. Cela parait être la suite de mon aventure. Je nage donc jusque là.

Je sors trempé du lac. Logique. Je fais un tour rapide de l'île. Un escalier au milieu. Je fouille au cas où je trouverai une indication quelque part sur ce qui va suivre. Ou un trésor, on ne sait jamais. Ai-je seulement la compétence de perception dans ce jeu ? Hum, point à méditer. Je descends dans l'escalier, en faisant bien attention de ne pas glisser et là... je commence à voir des gouttes devant moi.

Hum, gravité 0. Cela me rappelle un film avec George Cloney et Sandra Bullocks. Les murs sont agencés à la manière d'un labyrinthe. Une souris qui s'appelle Algernon. Un labyrinthe. Oui, je suis définitivement dans un clin d'oeil référence au roman "Des fleurs pour Algernon". L'histoire d'un traitement contre la débilité, d'abord testé sur une souris - puis sur un débile mental. Ils deviennent tous les deux des surdoués. La souris résoud les labyrinthes avec une facilité déconcertante. Je ne spoile pas la fin, mais j'adore l'évolution du stade "débile" au stade "génie incompris de la société".

Pour se balader en apesanteur, faut se baser sur l'action-contre réaction. Je prends un petit cailloux en main et je fais une rayure sur l'ouverture que je prends. Celle de droite. Je vais systématiquement garder ma droite. C'est un moyen méthodique et rigoureux pour résoudre n'importe quel labyrinthe. Après, en apesenteur, c'est une difficulté assez relevée. Oh oui. Je sens que je vais m'amuser.

J'avance tant bien que mal en gravité nulle. C'est très très déconcertant au début. Les réflexes qu'on a acquis ne marchent pas du tout. On ne peut plus s'y fier. Après quelques minutes, on commence à comprendre le mécanisme. Je suis encore maladroit, évidemment. L'habitude me manque. J'entends du bruit au loin. Difficile de comprendre ce qu'il en est. C'est assez cacophonique. Comme un bruit de fond de café où tous les clients parlent en même temps.

Et puis, une banane se dirige vers moi.

Je penche la tête sur le côté. Hum. Je ne comprends guère. Je pondère un instant cette situation saugrenue. Si je la touche, est-ce que je gagne 50 points ? On va tester... Ha flute. Quand je la touche, cela ne fait rien. Bon, tant pis. Je l'empoche comme goûter. Pour tout à l'heure.

Les bruits convergent dans ma direction. J'ai un petit sursaut d'adrénaline. Je commence à comprendre ce qu'on me dit. On me reproche... d'être un voleur ? Je vois débarquer des singes dans ma direction. Ils maitrisent de façon habile, gracieuse et noble la puissance de leur expulsion intestinale pour se mouvoir naturellement dans le couloir sans gravité. Je crains pour la couche d'ozone du coin, parce que ça en fait des gazs à effet de serre. Je dois trouver une solution. Et vite. Un éclair me traverse l'esprit. Je sors la banane de ma poche.

"STOP ! Ne faites pas un pet de plus, sinon je mange ... cette banane."

Si la banane est si importante à leur yeux... Elle fera un otage parfait. J'ai un énorme sourire en les voyant arriver sur moi, la pédale sur les gazs. Je commence lentement à la peler. Je saisis l'extrêmité de mes deux mains, et je la pince tout en douceux. Ensuite, je divise la peau en deux partie en tirant des côtés diamétralement opposés. Mes doigts accompagnent la peau jusqu'à mi-hauteur, laissant découvrir un beau fruit en son sein. Une texture alléchante. Un arôme enivrant. Oui, cette banane est délicieuse et parfaite. C'est tellement tentant.

"Je n'hésiterai pas une seule seconde."

Pour prouver ma détermination à toute épreuve je glisse lentement la banane dans ma bouche. Très lentement. Presque... sensuellement. Sans jamais la faire toucher mes muqueuses bucales. Qu'ils essaient seulement de s'approcher et je mettrai mes menaces à exécution ! Bwhahahaha.

Oui je suis un fou. Mais un fou dans un monde de fou, n'est-ce pas la normalité ?

Ils ont été recherché un allié. Fichtre. La partie semble tendue. Dans ce cas là, comme je ne maitrise pas fort l'environnement et que j'ignore leurs capacité, je me dis que le mieux à faire, c'est encore de répendre le doute. La zizanie. Le chaos. Je décide de bluffer. Je fais un rire sardonique de maître du monde en me caressant les mains.

"Fu fu fu, le plan fonctionne à merveille. Il suffit de voler cette banane sacré pour que vous accourez tous ici pendant que mes collègues font leur... travail. Magic missile !"

Oui, ça c'est le surnom de mon sortilège. Trois boules blanches filent à toute vitesse en direction du grand singe (-100 pv). Leur chef, sans aucun doute. Et puis si j'arrive à le tuer, les autres seront démoralisés. Enfin j'espère ! Pour parachever mon attaque psychologique... Je mange la banane. Je l'engloutis d'une traite. Après quoi, j'humecte mes doigts et je dis d'un ton très provocateur.

"Succulent. Je me demande si les autres auront même goût. En attendant tu peux manger ça."

Trois autres projectiles blancs lumineux foncent dans sa direction (-100 pv). Je sais, je ne fais pas tout à fait dans l'original. Mais j'ignore si mes gobelins arriveraient seulement à s'en sortir sans gravité ! Dans le doute, je crois que le mieux c'est de m'en tenir aux attaques magiques. Pour la bonne mesure, j'en balance encore trois (-100 pv). Toujours en direction de la même cible, bien sûr. J'espère sérieusement l'affaiblir dès le début de l'affrontement, histoire de montrer ma dominance et espérer pouvoir m'en tirer plus aisément.

"A votre place, je ferais vite demi-tour afin de limiter la... casse, fu fu fu. FU FU FU BWAHAHAHAHA."

J'espère que mes sous-entendu sèmeront le doute dans leur esprit simiesque. Qu'ils pensent déceler une menace parallèle dans leur... base ou réserve de banane sacré. Enfin, toute personne avec un QI suffisamment développer se sentirait mal à l'aise. La question étant la suivante. Ont-ils seulement un cerveau en état de marche, ou tourne-t'il exclusivement à l'essence de banane ? Je le saurais bien assez tôt je crois.