| Sujet: On aime tous le poisson (Pv: Lulu) Mar 25 Nov - 3:47 | |
© crédit Oh ?∆ Feat. Lulu ∆ Shu, Wei, et maintenant Wu. Finalement le joker avait fait le tour de ce monde étrange. Depuis le temps qu’il se trouvait là, il s’était déjà forgé une sale réputation dans les deux premiers royaumes qu’il avait visité. Meurtres, torture, mutilations en tous genres, agressions multiples, absolument tout pour plaire. Hisoka se sentait bien plus puissant qu’à son arrivée, même pour autant il restait assez lucide pour se rendre compte qu’il était loin de pouvoir faire régner sa loi. Se retrouvant dorénavant contraint de rester à Wu, il devait se faire à l’idée qu’à partir de maintenant, il faudrait se calmer un peu. C’était capital, s’il continuait d’agir ainsi, bientôt il se retrouverait pourchassé partout où il irait. En soit, cela ne le dérangeait pas vraiment, mais il fallait être réaliste, il ne survivrai pas éternellement si les choses se déroulaient ainsi. Et puis après tout, le magicien n’était plus un jeune garçon sans la moindre conscience de ses actes, il était parfaitement en mesure de se contrôler.
Wu était un pays bien différent des deux autres. Un immense océan s’éloignait des côtes jusqu’à perte de vue. Magnifique ? Aucune idée, le joker s’en moquait tout particulièrement. C’était surtout calme. Sur les plages, rien d’autre que le bruit des vagues. L’atmosphère était apaisante. Hisoka se sentait enfin en paix, débarrassé de ses démons. Son paquet de cartes en main, il s’amusait à faire tout un tas de tours de magie. Le joker se trouvait confortablement assis sur un transat alors que le soleil haut dans le ciel le berçait agréablement. Finalement oui, c’était bien magnifique. Depuis quelques heures déjà, Hisoka se prélassait sur la terrasse de ce cabanon en bord de mer. La bâtisse était très modeste et la toiture tombait par endroits, mais bon, notre homme s’en contentait. Ce serait amplement suffisant pour passer la nuit. Bien sûr que non, il n’était pas chez lui. Un vagabond n’a pas de chez lui. Le bruit significatif d’une saloperie de mouche se fit soudain entendre. Le magicien les détestait. Ces sales bêtes faisaient un bourdonnement insupportable et en plus elles ne cessaient de chercher de la nouriture à polluer. Bon sang, pourquoi existaient-elles ?
Lentement, l’insecte vola jusqu’à un véritable festin. À quelques mètres, d’Hisoka se trouvait un homme. Le visage profondément enfoncé dans le sable et le dos criblé de cartes, il baignait littéralement dans son propre sang. Enfin, dans le sable nimbé de son sang pour être plus exact. Qui était-il ? Hum, bonne question. Un pêcheur peut-être bien. Ou non un garde-côtes ? Euh... non un pêcheur. Oh merde, c’était bien l’un des deux. Comment ça il devait garder son calme ? Ouuuuuuuuais, nan mais ça ne compte pas ça. Une petite rechute c’est pas la mort du petit poney non plus, eh faut pas déconner hein. Qu’avait donc fait Gustave pour finir comme ça ? Oui Gustave et alors t’as un problème ? L’homme ne s’était pas présenté et il avait une tête de con, Gustave était donc tout indiqué. Pour être honnête, le vieil homme n’avait pas vraiment fait grand chose. Hisoka se souvenait de quelques mots. «Qui êtes-vous ?», «Que faites-vous ici», «Sortez de chez moi», «Posez ce dromadaire», le genre de conneries habituelles en somme.
Quoiqu’il en soit, personne n’avait été témoin du meurtre du vieil homme, Hisoka était donc blanc comme neige. De toute manière qui viendrait lui chercher des poux dans un endroit aussi isolé ? Personne. Je veux dire qui serait assez con pour venir se perdre ici sans raison. Une seconde. Sa vue lui jouait-elle des tours ? Plissant les yeux, le joker remarqua la soudaine apparition d'une personnes. Comment était-ce possible ? Aucun bruit, rien, nada, peanuts, niet, que pouic. Vraiment étrange. Ah moins que ? Une championne ? Hisoka balaya l'inconnue du regard. À en croire son apparence, c’était bien cela. Que diable cette pauvre élue faisait-elle ici ? Pourquoi était-elle venu le voir ? Ou bien venait-elle juste d’apparaître en ce monde ? C’était fort probable, après tout, il ne l'avais pas vu arrivé et ce n’était vraiment pas normal. Curieux, l’homme posa son jeu de carte et avala ce qui lui restait de citronnade. D’un bond, il se retrouva à un pas du cadavre. Rien de plus que son verre vide à la main. Un sourire on ne peut plus faux au visage, Hisoka s’adressa aux pauvres brebis égarées.
« Je suppose que je dois te souhaiter la bienvenue en ce monde, en tant que championne tu sais. Ou peut être que non ? Qui sait… Bon, dis moi petite, es-tu perdu ? Le gentil monsieur peut t'aider ? ♣ » la taquina Hisoka.
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| Sujet: Re: On aime tous le poisson (Pv: Lulu) Sam 29 Nov - 0:38 | | Avant même d’ouvrir les yeux, Lulu sait que rien ne se passe comme prévu. Cette chute du 77e étage qui devait la tuer n’a jamais abouti. Au lieu de s’écraser convenablement sur le macadam, elle émerge sans la moindre égratignure dans ce couloir monochrome. Le sang qui ruisselle le long de ses bras blancs pour finir goutte après goutte sur le sol immaculé n’est pas le sien. Songeant au crime qu’elle vient de commettre, la jeune femme a subitement la tête qui tourne. Tout cruel et sans pitié qu’il était, Kain représentait son seul lien avec le monde, le centre de son univers. Un grand vide lui tord la poitrine tandis qu’elle avance sans trop savoir où elle va. Et avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrive, Lulu est de nouveau aspirée vers un lieu inconnu.
Cette fois-ci, il s’agit d’une plage, similaire en tout point à celles que la chanteuse se souvient avoir admirées dans les livres de son protecteur. Elle ne peut être chez elle : il y a bien longtemps qu’on n’y trouve plus de paysage aussi majestueux et inaltéré. Où a-t-elle bien pu atterrir? Ça n’a pas la consistance d’un rêve. La texture rêche du sable dans lequel ses pieds sont plantés, l’eau froide qui vient lui caresser les chevilles, le vent dans ses cheveux sont trop réels. Cette eau… aucun déchet n’y flotte, pas la moindre trace d’huile n’en ternit la surface, et ce reflet argenté à la limite de son champ visuel qui disparaît presque instantanément, serait-ce un poisson?
Lulu avance dans les vagues. Sa longue robe sera trempée, tant pis. Elle ne peut plus voir ce rouge sur ses bras. Elle se penche dans l’eau fraîche et la mer a tôt fait de laver les dernières traces de son crime. C’est alors qu’une voix inconnue la fait sursauter.
« Je suppose que je dois te souhaiter la bienvenue en ce monde, en tant que championne tu sais. Ou peut être que non ? Qui sait… Bon, dis moi petite, es-tu perdu ? Le gentil monsieur peut t'aider ? »
Championne? La jeune femme n’a pas la moindre idée de ce que l’étranger au sinistre maquillage entend par là. Elle a la désagréable impression de s’être fait prendre au beau milieu d’un mauvais coup. Tentant de préserver le peu de dignité qui lui reste, elle regagne la plage sans se presser, ignorant de son mieux le lourd tissu qui lui colle aux jambes et traîne dans le sable. Trop préoccupée par sa propre culpabilité et l’effarante aventure qu’elle est en train de vivre, elle ne remarque même pas le cadavre sur le sol à quelques mètres de son interlocuteur.
« Je suis Lulu. Et vous, qui êtes-vous? Et quel est cet endroit? Je ne… »
Sa voix. Que lui arrive-t-il? Le mince filet de pouvoir qu’elle parvient encore à tisser dans ses mots ne suffira jamais à s’assurer les bonnes grâces de cet individu. Et elle a laissé son seul couteau dans le thorax de Kain. La chanteuse sent la panique la gagner. |
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