Sasurai no Sekai est un monde où se croisent, se confondent et se confrontent des personnages de quasiment tous les univers de fictions connus. Il vous est libre d'incarner presque n'importe quel protagoniste de mangas ou manhwas, jeux-vidéos ou même de comics. Tous sont envoyés dans un univers unique, mêlant mythologie et folklore d'origine Japonaise, Chinoise ou Coréenne. Débutez tous une aventure unique dans un univers nouveau. Faites évoluer vos personnages pour leur faire retrouver leur puissance d'antan et finalement la dépasser !
Haneul, capitale paisible du royaume de Shu. Lors de son arrivé en ce monde, quelques semaines auparavant, Hisoka n’avait pas prit le temps de s’y rendre. Obnubilé par sa soif de sang et le besoin de savoir ce qu’il valait, ses pas le menèrent à Danyang. Il y avait fait de nombreuses rencontres. Parmi celles-ci, une fut plus marquante que les autres, un garçon nommé Goomonryong. Peut-être le reverrait-il un jour. Quoiqu’il en soit, poussé par une nouvelle envie, le magicien avait prit la décision de revenir au Royaume dans lequel il était arrivé lors de se renaissance en ce monde. Pourquoi ? Enfin, un peu de suspens voyons, nous n’allons pas tout dire maintenant. Dans l’optique de remplir un mystérieux objectif, Hisoka se rendit donc à Haneul. Le choix spécifique de cette cité était simple à comprendre. La capitale abritait à ce qu’on disait une immense bibliothèque regorgeant d’informations. Or, pour le moment, voilà tout ce dont il avait besoin pour remplir la première étape de son plan.
Ce qui frappa de suite Hisoka était l’ambiance générale de la ville. Rien à voir avec celle de Danyang. Ici on pouvait parfaitement bien sentir à quel point l’on était en sécurité. Les enfants jouaient, riaient, s’amusaient ; tandis que les adultes vaquaient à leurs occupations. Les marchands vantaient les mérites de leurs articles, les gardes patrouillaient calmement. Haneul était en effet à la hauteur de sa réputation de «cité sans crime». Qui sait, cette nuit peut être, le magicien l’apporterait en cadeau aux habitants... Quoiqu’il en soit, pour le moment il avait autre chose en tête que de satisfaire ses envies meurtrières. Combien de temps tiendrait-il ne revanche ? La question était pertinente. Sans se presser, Hisoka parvint finalement à la bibliothèque qu’il cherchait. Après avoir demandé son chemin à un garde, il monta les étages y menant. Le magicien fut surpris de la magnificence de l’endroit. Dans son monde il avait bien sûr vu des bibliothèques bien plus imposantes, mais la technologie des deux mondes était bien différentes, et les tailles des bâtisses aussi en conséquence. Il régnait un calme pesant qu’Hisoka n’appréciait pas forcément. Un peu de silence est agréable et surtout reposant, trop de silence devient inquiétant.
Totalement perdu parmi les innombrables ouvrages, le magicien n’avait absolument aucune idée de par où il devait commencer ses recherches. Cependant, il savait qu’il trouverait tôt ou tard ce qu’il cherchait. Errant à pas lents entre les couloirs, Hisoka réfléchissait tout en humant le parfum significatif des vieux livres dont l’endroit était nimbé. Finalement, le magicien trouva quelqu’un. Il s’agissait d’une jeune fille en tenue d’écolière. Cette tenue le frappa de suite car elle n’était en rien celle que portaient les gens de ce monde. Il semblait qu’Hisoka venait de trouver une nouvelle élue. Se trouvant à quelque mètres d’elle et dans son dos, elle n’avait pas la moindre idée que quelqu’un l’épiait. Un sourire s’afficha sur le visage de l’homme quand il vit qu’elle lisait. Ainsi donc elle comprenait l’écriture des gens de ce monde. Le pouvait-il lui aussi ? A vrai dire il n’avait pas encore essayé. Quoiqu’il en soit, si elle était en mesure de lire, elle pouvait lui être utile. Dégainant une carte de son paquet, Hisoka bondit vers la demoiselle et la plaça sous sa gorge. Dans le doute, il ne la mit pas trop près de sa peau, dans l’hypothèse où elle sursauterait, il aurait été bête qu’elle se tue par inadvertance. Plaçant sa bouche au niveau de son oreille, Hisoka rapprocha alors la carte, voulant montrer qu’au moindre signe d’hostilité il n’hésiterait pas.
« Dis moi chère élue, tu sembles être une fille intelligente, que dirais-tu de m’aider ? ♠ » susurra doucement le magicien.
L’entrée fracassante du magicien semblait avoir fait son travail. Toutefois, la réponse de la jeune fille le laissa de marbre. Quel sang-froid. De la plus calme des manières, la jeunette se permit même de revenir sur la manière dont il venait lui demander de l’aide. Laissant passer quelques secondes, Hisoka fixa la demoiselle, avant de finalement rire de bon coeur. Quelle insolence, il adorait ça. Tout en relâchant son étreinte, le magicien recula de quelques pas. Quand il eut cessé de rigoler, il sortit son paquet de cartes. Une fois coupé en deux, un tas dans chaque main, il se mit à faire voler les cartes tel un magicien. D’un tas à un autre, elles baladaient. Avant de poursuivre, Hisoka attendit que la jeune femme ne se retourne. D’après ses premières observations, elle ne semblait pas très âgée.
Une question restait en suspens: que valait-elle vraiment ? Après tout, elle n’avait pas démontré la moindre peur. Était-ce car elle savait qu’elle ne craignait rien ? Ou bien cela n’avait-il été qu’un heureux hasard ? Comment le découvrir ? Idéalement, il lui faudrait combattre. Le tentation était grande pour le magicien. Sa soif de sang commençait lentement à le déranger. Fallait-il pour autant y succomber ? Après tout, il était ici pour une raison précise, peut-être valait-il mieux remettre cela à une autre fois et se concentrer sur le motif de sa venue. Sans cesser de jouer avec ses cartes, Hisoka planta son regard dans celui de la demoiselle. Un immense sourire profondément faux flottait sur son visage tandis qu’il plissait les yeux à un point qu’on ne les voyait plus. Pour ceux qui le connaissaient, il s’agissait là de l’expression qu’il utilisait quand il avait quelque chose en travers de l’esprit.
« Oh, quel bougre je fais. Excusez mes manières, je ne suis pas encore accoutumé à ce monde. Mon nom est Kuroro Luciferu, élu tout comme vous. ♦ » chantonna-t-il.
Après avoir cessé de jouer avec ses cartes, Hisoka ponctua ses paroles par une légère révérence, qu’il voulait la plus moqueuse possible. Quiconque le connaissait aurait vu de suite qu’il se payait la tête de la jeune femme, mais pour une inconnue la chose était bien compliquée. S’approchant à nouveau de quelques pas, le magicien s’empara doucement de la main droite de son interlocutrice. L’une de ses mains sur sa paume, l’autre sur le dos. Mentir lui manquait quelque peu ces temps-ci, alors pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable et s’amuser quelque peu en compagnie de cette demoiselle.
« J’ai un soucis de taille, voyez-vous, d’où je viens on ne m’a pas appris à lire. Comme je vous ai vu en train de feuilleter cet ouvrage, j’ai pensé que vous pourriez m’aider. Êtes-vous d’accord pour me venir en aide ? Demoiselle... ? ♥ » supplia Hisoka.
Maligne cette petite. Insolente, froide, et impétueuse. Tout ce qui plaisait à Hisoka. Elle ne démordait pas face au magicien et elle lui tenait tête sans le moindre mal. Bien évidement, notre homme aimait cela, c’était même ce qu’il préférait comme réaction. Il est certes délectable de se nourrir de la peur que l’on inspire, mais ce n’est pas ce qu’il y’a de plus amusant. Figurez vous qu’à la chasse, il est bien plus intéressant de s’attaquer à une proie qui riposte et ne se laisse pas faire. Autrement tout cela n’est rien de plus que du vulgaire tir au canard. Tandis qu’il écoutait la jeune femme lui répondre, il lâcha sa main. Cette dernière en profita alors pour récupérer le livre qu’elle tenait peu de temps avant et elle le lui colla sur le torse. Qu’est-ce que cela voulait bien dire ? Pourquoi un rapprochement si soudain ? Qu’importe.
Hisoka s’empara de l’ouvrage et recula d’un pas avant de l’ouvrir. Après avoir plissé les yeux, il se rendit compte qu’il pouvait en effet comprendre cette écriture. En soit, il n’avait donc nul besoin de la jeune femme. Pour autant, comme il venait de trouver quelqu’un avec qui s’amuser, il n’avait pas dans l’idée de la laisser s’en tirer si vite. Feignant de se concentrer très fort et de rien comprendre, le magicien lança le livre au loin. Avant de se retourner et de croiser les bras. Il voulait donner l’impression d’être vexé par cela, ce qu’il fit avec brio soit dit en passant.
« Bien sûr que je sais lire ! Ce qu’il y’a c’est que les lettres se confondent dans ma tête et rien n’a aucun sens. ♠ » se plaignit-il alors.
Après avoir soupiré quelques instant et feint faire la tête, Hisoka se retourna à nouveau. Intimant à Koko de le suivre, il prit la direction d’une plus grande salle, qui serait surtout plus éclairée. Cela fait, le magicien prit place sur une table et se mit à fixer à nouveau la jeune fille maintenant que l’obscurité ne régnait plus. Elle semblait étrangement jeune alors que pourtant il se dégageait d’elle un ressentiment diamétralement opposé. Mystérieuse, voilà ce qu’était cette chère Koko. Afin d’aller toujours plus loin dans son mensonge, Hisoka eut une idée. Sortant de poche un foulard rouge, il le montra à la jeune femme. De son autre main, il prit une balle bleue. Habilement il entoura la balle du foulard et le jeta en l’air. L’instant d’après une multitude de confettis jaunes tombèrent tandis que le foulard comme la balle disparurent. Pour conclure son tour, Hisoka gratifia Koko d’un large sourire.
« Cela fait déjà semaines que je suis ici. Vois-tu, je souhaite devenir bouffon de la Reine. Cela dit, pour y arriver j’ai besoin d’en apprendre plus sur les usages, les coutumes et les règles de bienséance qui régissent ce monde. Je suis certain qu’il est possible de trouver un livre qui en parle. Voilà pourquoi j’ai besoin de ton aide, Koko. ♣ » demanda le magicien.
Koko était loin d’être stupide. De plus elle était méfiante. Comment faire pour la faire tomber dans le panneau ? Une idée vint à l’esprit du magicien. S’il voulait pleinement la perdre dans ses mensonges, il fallait lui faire perdre ses certitudes. Comment faire ? Le temps de sa réflexion, Hisoka fit un regard interrogateur à la demoiselle. Comme s’il ne comprenait pas certaines parties de ses paroles. Sortant à nouveau son paquet, il fit voler les cartes d’une main à une autre. Quand il eut terminé, le meurtrier sortit de sa poche une brioche dont il prit une bouchée avant de la laisser au milieu de la table. Afin de la mettre plus en confiance, Hisoka proposait à Koko de rompre le pain.
« J’ignore comment retourner d’où je viens, mais je ne suis pas dérangé par le fait d’être ici en effet. En revanche, je ne comprend pas ce que tu veux dire par une autre ère. Dans mon monde les choses sont à peu près les mêmes. D’où tu viens c’est différent ? ♦ » s’interrogea le magicien.
Afin de noyer ses soupçons quant à ses manières et son but, Hisoka sut parfaitement ce qu’il devait faire. Soudainement, il prit un air démoniaque. Les traits de son visage devinrent ceux du meurtrier assoiffé de sang qu’il était vraiment. Accompagné d’une expression sadique, il s’arma d’une carte qu’il plaqua contre sa gorge. C’est alors qu’il fit un rapide mouvement de gauche à droit, comme s’il voulait s’étrangler. Cependant, la seule qui se passa fut que la carte se plia. Hisoka se mit alors à rire de bon coeur en posant devant Koko la carte abimée.
« Koko, d’où je viens la mise en scène et les apparences sont des armes très puissantes. Je n’étais d’où je viens rien de plus qu’un simple magicien royal. Mes cartes ne sont en rien des armes, mais si les gens le pensent, alors je peux obtenir d’eux ce que je veux. Tu comprends ? Si tout à l’heure tu avais voulu te débattre, je n’aurais alors été en mesure de te faire aucun mal. ♥ » expliqua Hisoka.
Après ce qu’il venait de faire, aucun doute ne pouvait subsister. Pourquoi ne s’était-il pas blessé ? Tout simplement parce qu’il n’avait pas voulu faire de sa carte une arme. Si c’était ce qu’il avait voulu, il se serait égorgé lui même. Baissant la tête, la magicien prit alors un air désespéré.
« J’ai vraiment besoin de ton aide. Si je peux retrouver un travail similaire à celui de mon ancien monde je serai en sécurité. Je t’en prie Koko, la magie c’est tout ce que je sais faire. ♠ » supplia-t-il.
Assez facile en fin de comptes. Koko acceptait de l’aider, Hisoka avait réussi. Restant très attentif, il écoutait ses paroles. Bien qu’il s’en cache, elle l’amusait. Rien de ce qu’elle ne lui apprenait n’était une surprise pour lui. Il savait déjà tout de ce qu’on disait de la Reine. Mais tout cela n’était qu’un détail. Le magicien venait de se voir accorder l’aide de la jeune fille. En dehors de son mensonge, il voulait effectivement trouver des informations sur la bienséance spécifique de ce monde. Il aurait pu le faire seul, mais le faire en mentant était bien plus drôle. Alors que Koko tripotait sa carte (oh yeah...), Hisoka lui offrit un large sourire.
« Je te remercie de bien vouloir m’aider. Tu sais, j’ignore s’il n’existe pas des coutumes étranges en ce monde, les livres nous l’apprendront. Concernant la carte, oui tu peux la garder, ce joker est ma signature. ♣ » dit-il calmement.
Durant les heures qui suivirent, les deux alliés temporaires cherchèrent des livres pouvant leur apporter les informations qu’ils cherchaient. La chose ne fut pas simple au vu de la quantité assez astronomique de livres que comptait l’endroit. Le pire de tous était que parfois, un seul livre n’était pas suffisant pour apprendre tout une règle particulière, il fallait alors en chercher d’autres. La tâche se révéla donc longue et fastidieuse. Toutefois, après tout ce temps passé le nez dans de nombreux ouvrages, Hisoka comme Koko devinrent de véritables experts en la matière. Après tout, ce n’était pas bien compliqué, et pas très différent du monde d’où venait le magicien. Ayant obtenu ce qu’il voulait, Hisoka prit la direction de la sortie, laissant Koko derrière lui.
« Ma chère, je te suis redevable. Si tu as besoin de mon aide à l’avenir, tu l’auras. Sur ce je te laisse. Oh, j’oublie de te donner ma carte dans tout ça... ♥ » chantonna Hisoka.
Sans pour autant cesser de marcher, le magicien sortit une carte de son paquet sur laquelle était écrit en toutes lettres "Hisoka". Après s’être retourné, il la lança de toutes ses forces en direction des pieds de Koko. Résultat des courses, elle se planta à moitié dans la pierre qui recouvrait le sol en y faisant une fissure au passage. Après avoir passé tout ce temps à lui mentir, Hisoka décida finalement qu’il était temps de laisser la vérité éclater au grand jour. Un sourire satisfait au visage, le Joker s’en alla lentement. Bien, maintenant qu’il avait apprit ce qu’il désirait, il ne lui restait plus qu’à passer à la seconde étape de son plan.