The last witch ~

En cette saison, l'air des plaines se rafraîchissait rapidement, une fois la fin d'après-midi venue. Voyageant depuis un moment déjà, la sorcière Ultimécia restait toutefois sourde à l'herbe légèrement humide, aux divers bruits animaux - qui eux, avaient le don de l'agacer - et au léger courant d'air qui lui caressait le visage ; si agréable cet endroit puisse t-il être, l'Intemporelle n'avait pas pour habitude de laisser une beauté extérieur à elle même l'atteindre. Le soleil, de son côté, déclinait un peu plus à chacun de ses pas, comme s'il craignait qu'à force d'avancer, elle puisse un jour, l'atteindre.

Une fois la nuit tombée, à défaut de s'être brûlée les ailes, elle parvint toutefois en haut d'une colline surplombant un grand temple à l'architecture grecque ; bien qu'il s'agisse là d'un type de construction qu'elle ne supportait pas, la sorcière se devait, pour une fois, de passer outre ses goûts personnels. Lorsqu'elle étais passée par Haneul, elle avait réussi - difficilement, il faut dire - à glaner des informations sur ce royaume, le royaume de "Shu" ;  un nom qui lui semblait affreux à l'écoute pour un royaume mais qui, au vu des préférences architecturales de ses habitants, ne paressait finalement pas si choquant. Un vieil érudit lui avait glisser quelques mots au sujet d'un temple, qu'il qualifiait de Temple de la Sagesse ; s'étant mis soudainement à rire face à elle - sénilité oblige -, il avait cru bon de lui affirmer que " la sagesse est la crainte de l'éternel". Après lui avoir permis de rejoindre ses aïeux, Ultimécia s'étais donc mise en route, curieuse de trouver ce pouvoir, si puissant qu'il serait capable de faire trembler son éternelle personne ; une idée ridicule, bien sûr. Mais cela lui permettrait de tuer un peu le temps.

Waste of Time...

De près, l'édifice était plutôt beau visuellement ; éclairé par des torches mettant en valeur un toit en tuile orné de somptueuses antéfixes, il en ressortait une impression de blancheur pure. Bien que cela contrastait légèrement avec les architraves écrasées par les rudes colonnes en pierre, il s'agissait toutefois du bâtiment typique qui inspirerait confiance au premier voyageur perdu qui passerait par là. Bien entendu, cela restait plus bas que terre en comparaison de l'ancienne citadelle de la sorcière !
Celle-ci commençait d'ailleurs son ascension des marches menant à l'entrée, lorsqu'elle se crut brutalement interrompu par un bruit venant de derrière ; toutefois, elle ne vit rien, malgré qu'elle se soit rapidement retournée.
A ladite entrée, un jeune homme, se présentant serviteur du temple, vint l'accueillir, et en bon larbin, demanda s'il pouvait faire quoi que ce soit pour lui venir en aide. La bienveillance dont il faisait preuve, prouvait qu'il savait avoir une "élue" face à lui.

- Je suis venue pour la sagesse que vous prôner. J'ai besoin de ce pouvoir. Donnez le moi !

- Madame, lui répondit il doucement, la sagesse est la seule crainte de l'éternel, sachez le. Ouvrez votre esprit et engagez vous à la découverte de la spiritualité...

 - ...

Lorsqu'il chuta au sol, Ultimécia était déjà plusieurs mètres plus loin. Les yeux levés vers la voûte, la sorcière cherchait un signe, document, inscriptions... qui pourrait l'aiguiller. Elle devinait la présence d'autres larbins dans la structure du temple ; leurs odeurs bestiales lui parvenait. L'un d'eux pourrait peux être l'aider ? Plus que leur portier, mieux valait pour eux.

Aller tout droit ! Encore tout droit !

Aujourd'hui, c'est le deuxième jour dans ce monde pour Sawamura. Le jour précédent, il s'était réveillé avec son paquetage dans un bosquet perdu, paisible, mais perdu. Lorsqu'il sortit du bosquet, il vit un petit village où il ne put rien apprendre des villageois sur les lieux. Ne sachant pas où aller, Eijun décida de se diriger tout droit et toujours tout droit. Au début, il ne voyait qu'une étendue de ... De rien... Juste un sol et le ciel bleu, rien d'autre ne se dressait à ses yeux.

Il se fit tard, Sawamura n'avait rien à manger, il se coucha alors sous un arbre et passa la nuit affamé. Lorsqu'il se réveilla, il partit en courant, toujours dans la même direction, tout droit. Il lui fallut une bonne heure, cependant, une fois cette dernière passée, il vit un grand ensemble de bâtiment, une ville ! La première chose qu'il fit dans cette ville, ce n'était pas de chercher de raison mais se nourrir, c'est la seule chose à là quel il pensait. Il entra dans un restaurant où il commanda plus qu'il ne devrait manger. La faim lui fit perdre la raison. La serveuse semblait gentille, mais Sawamura, toujours aussi stupide, ne la regardait pas, il mangeait sans se soucier du reste. Il quitta rapidement le restaurant en laissant une liasse de yens sur la table. Ce fut la panique générale lorsqu'il vit les billets, mais Eijun était déjà partit loin. Il n'avait aucune mauvaise intention, mais sans réfléchir, il ne se dit pas que l'argent était différent dans ce monde.

Droit devant lui se dresser un temple. Sawamura y alla d'un pas allongé, il était quelqu'un de peu religieux, mais il pensa qu'il pourrait apprendre des choses sur ce monde. Pour accéder au temple, il fallait monter un nombre incalculable de marches. Sawa les monta 3 par 3 en courant. Au niveau de la porte, il y avait une personne au sol. Il semblait être un religieux du temple. Sawamura ne s'arrêta pas là, après tout, il y avait plus important pour lui à l'heure actuelle. Il reprit alors sa foulée, dans le but d'entrer dans le temple.

La première chose qu'il vit dans ce temple, c'était une grande personne debout, on aurait dit une femme, mais avec une apparence digne d'une autre race. Ses habits étaient eux aussi bizarres. Elle, elle ne semblait pas faire partit des membres du temple, premièrement, car elle n'a pas les mêmes habits, mais surtout parce qu'elle semblait plus agressive envers eux qu'autres choses et qu'elle semblait perdue. Sawamura en rigolant du physique de la personne devant lui se mit à parler.

Tu es vachement bizarre toi ! Alors dans ce monde, il y a aussi des espèces telles que toi ?! C'est vraiment bizarre comme monde, ça change du Japon.